Un avent de transformation : le chemin vers une alimentation plus équilibrée

Notre chargé de programme en Équateur, Normand Comte et notre conseillère aux communications et relations publiques, Romina Acosta Bimbrera, étaient de passage dans le pays à la fin novembre pour visiter les communautés et témoigner du travail de notre partenaire local, le CEDIS.

Par Romina Acosta Bimbrera, conseillère aux communications et relations publiques

Ceci est l’histoire de la communauté de Columbe dans la province de Chimborazo en Équateur où plusieurs projets sont menés présentement par notre partenaire local depuis près de 25 ans, le Centro de Desarrollo, Difusión e Investigación Social – CEDIS (Centre pour le développement, la diffusion et la recherche sociale).

L’un de ces nombreux projets a commencé lors de la pandémie de COVID-19. Il a par la suite évolué pour mieux répondre aux besoins de la population. Le projet a introduit de nouveaux volets pour lutter contre un problème observé depuis quelques années : la malnutrition infantile. Au début de la pandémie, des semences ont été distribuées dans la population pour renforcer leur résilience et permettre ainsi aux familles de cultiver leurs propres légumes. Peu de temps après, des ateliers pour analyser l’impact de la malbouffe, comme les bonbons et les boissons gazeuses, ont été réalisés dans la communauté. À la suite de ses ateliers, plusieurs discussions ont eu lieu afin de trouver des recettes saines et nutritives en mettant l’emphase sur l’alimentation des enfants et des jeunes, mais sans oublier les adultes, car plusieurs cas de diabète ont été recensés.

Malnutrition infantile, un problème grandissant

La province de Chimborazo a l’un des plus hauts taux de malnutrition infantile de l’Équateur. Selon une étude réalisée en partenariat avec la Pontificia Universidad Católica del Ecuador (Université pontificale catholique d’Équateur), environ 40% des wawas (enfants en kichwa) ont des problèmes de malnutrition, d’après leur taille et leur poids. Le CEDIS s’est rapidement mobilisé pour sensibiliser les communautés aux conséquences de celle-ci en réalisant plusieurs assemblées. Son implication ne s’est pas contentée d’aller à la rencontre des gens, ils ont également mis sur pied une série d’ateliers sur l’alimentation complémentaire au lait maternel. Lors de ces ateliers, donnés par Nataly, les personnes participantes échangent sur leurs expériences, cuisinent ensemble et goûtent à de nouvelles recettes dans le but d’apprendre les avantages de manger différemment. Par exemple, des recettes sans sel et sans sucre sont préparées afin de démontrer qu’un plat peut tout de même être savoureux ! On donne ainsi aux enfants, dès leur plus jeune âge, de bonnes habitudes alimentaires.

À la suite de ses activités, un menu facile et accessible, planifié en prenant en considération les aliments principaux d’une diète andine et la variété de légumes cultivés chez les gens, a été distribué à la communauté. Également, des capsules vidéo ont été enregistrées pour montrer comment préparer les aliments en famille et comment les adapter selon l’âge.

Les femmes, leaders d’influence dans le changement d’alimentation.

Dans la petite communauté de Columbe, un groupe de 35 femmes, dont 18 avec des enfants de moins de 5 ans, se réuni régulièrement pour discuter de sujets comme l’alimentation, mais aussi du rôle des femmes dans la société et comment elles peuvent devenir des leaders.

Maria Juana Zepeda est l’une des formatrices et l’une des leaders dans la communauté :

« Je veux remercier Développement et Paix – Caritas Canada et le CEDIS. Grâce à eux, maintenant je n’ai plus peur de rien ! Avant, les femmes, on était à la maison et toujours en silence, mais j’ai reçu plein de formations et maintenant je suis capable de parler en public. »

dit fièrement celle qu’on appelle chaleureusement la hermana Juanita (la sœur Juanita). D’après son expérience, on doit dire aux jeunes d’avoir confiance en soi-même. C’est pour cette raison qu’elle a invité plusieurs autres femmes à se joindre aux groupes organisés par le CEDIS.

Elsa Veronica Tibú est l’une des participantes à une des formations et l’une des invitées de « la sœur Juanita ». Elsa a 27 ans et elle est mère d’un enfant de 17 mois. Elle apprécie les ateliers, car elle pense que c’est très important de savoir ce qu’on doit donner, ou pas, aux enfants pour qu’ils puissent mieux grandir.

Ana Beatriz Perez Villa, 34 ans, est mère de trois enfants, dont un bébé de moins de deux ans. Elle participe souvent aux formations et peut maintenant sensibiliser les autres mères à l’importance d’une alimentation complémentaire pour le bon développement des enfants.

Même si le taux de participation aux ateliers fait bonne figure, l’équipe du CEDIS ne prend pas de repos et continuera à travailler avec les communautés autochtones. Ce Noël, elle prépare la campagne « Un Noël sans sucre et sans boissons gazeuses ».

À l’international, les partenaires de Développement et Paix – Caritas Canada travaillent fort pour transformer le monde, une rencontre à la fois. En cette saison d’espoir et de solidarité, donnez généreusement pour qu’ils puissent continuer leur travail de sensibilisation dans les communautés lointaines.

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