Lectures : Genèse 12,1-4a ; 2 Timothée 1,8b-10 ; Matthieu 17,1-9
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici. »
Avez-vous déjà eu l’impression d’être précisément là où il le fallait, en train d’accomplir exactement ce que la vie attendait de vous ? Si oui, qu’avez-vous alors ressenti ? Peut-être un sentiment de paix ou de confiance. Je crois que Saint-Pierre éprouvait la même chose quand, voyant Jésus se transfigurer, il a dit : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici. »
Aujourd’hui, les deux premières lectures nous enseignent que Dieu appelle chaque personne de façon unique. Cela veut dire que nous pouvons toutes et tous vivre des moments qui nous amènent à dire : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici. ». Dieu nous guide vers ces moments en nous offrant un ensemble de talents, de relations et de possibilités propres à chacun. Pour savoir comment utiliser ces dons afin de répondre à l’appel de Dieu, il nous faut réfléchir, en ouvrant notre cœur et nos sens au destin que Dieu nous réserve.
Trop souvent, le chemin pour réaliser le plan de Dieu est jonché d’obstacles. La guerre peut anéantir des projets. Les changements climatiques et la surexploitation des ressources peuvent chasser des gens de leur foyer. Ou encore les plonger dans une pauvreté telle que la survie prend toute la place et freine leur développement spirituel ou social. Il existe aussi des normes et des lois qui défavorisent certaines personnes sur la base du genre, de la religion ou de la culture, les empêchant ainsi de mettre leurs talents au service de la communauté.
En cette Journée internationale des femmes, nous célébrons les braves femmes qui, partout dans le monde, ont répondu à l’appel de Dieu pour établir son Royaume ici sur Terre, souvent en dépit de la discrimination dont elles faisaient l’objet.
Prenons par exemple Yesica Patiachi Tayori, celle dont le visage orne l’affiche de notre campagne annuelle. Elle est l’une des leaders de la communauté autochtone Harakbut au Pérou. Appuyée par le CAAAP, un partenaire local de Développement et Paix, elle mène les efforts de son peuple pour protéger l’existence de ses membres et la forêt amazonienne qui les abrite.
Il est bon qu’elle soit ici.
Le peuple Harakbut a mandaté Yesica pour le représenter auprès du pape François, lors de sa visite à Puerto Maldonado au Pérou, en janvier 2018. La jeune femme s’est ensuite rendue au Vatican en octobre 2019, afin de partager son expérience et ses connaissances au Synode des évêques pour l’Amazonie. Il était bon qu’elle soit là aussi.
Yesica m’inspire, car elle a répondu à l’appel universel de Dieu — soit de l’aimer et d’aimer son prochain — à sa propre façon, en portant la voix de son peuple et, ce faisant, en amplifiant bravement la clameur des personnes pauvres et la clameur la Terre.
Ensemble, assurons-nous que toutes les personnes puissent répondre à l’appel de Dieu. En cette Journée internationale des femmes, veillons surtout à ce que les femmes obtiennent les mêmes chances que les hommes pour mettre à profit leurs talents individuels et bâtir le Royaume de Dieu. Enfin, rappelons-nous que Dieu a un plan pour toutes nos sœurs et tous nos frères, peu importent la distance, les différences ou les points de vue qui nous séparent.
En somme, n’oublions jamais qu’il est bon que nous soyons TOUTES et TOUS ici.
Nos six réflexions hebdomadaires feront le pont entre le texte d’Évangile proposé pour la liturgie dominicale et notre thème de campagne. Elles seront publiées chaque lundi sur notre site internet ou accessibles dans la section Ressources. Ce Carême, donnons avec coeur, Pour notre maison commune !
À vos crayons!
Pour les familles avec de jeunes enfants, nous vous invitons à découvrir les réflexions hebdomadaires du Bulletin familial 2020. Chaque réflexion est accompagnée d’une illustration. Cliquez sur l’image pour télécharger l’illustration ainsi que la réflexion de ce dimanche.