
Lectures :
Source : AELF (Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)
Première lecture : Genèse 15, 5-12.17-18
Psaume : 26 (27)m 1, 7-8, 9abcd, 13-14
Deuxième lecture : Philippiens 3, 17- 4,1
Évangile : Luc 9, 28b-36
De la nuée, la voix de Dieu se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » ̶ Luc 9, 35
Marcher dans les pas de Jésus
Par Pascal André Charlebois, animateur régional Est-du-Québec, Nicolas Kalgora, animateur régional Maritimes et Richard Rudashama, animateur régional Ouest-et-Nord-du-Québec
L’Évangile du 2e dimanche du Carême nous offre l’occasion de méditer la Transfiguration de Jésus telle que relatée par l’évangéliste Luc. C’est un épisode clé du Nouveau Testament qui est proclamé et célébré dans la tradition catholique, orthodoxe et protestante.
Après avoir, quelques jours plus tôt, révélé à ses disciples qu’il montait à Jérusalem pour y être condamné, souffrir et mourir, Jésus a pris avec lui Pierre, Jacques et Jean pour aller prier sur une montagne. Pendant que Jésus priait, il a été transfiguré devant ses disciples. Son visage a pris une forme glorieuse. Son vêtement est devenu d’une blancheur éblouissante. Pierre, Jacques et Jean ont vu Moïse et Élie, deux grandes figures bibliques s’entretenir avec Jésus de la manière dont il allait accomplir sa mission en mourant à Jérusalem. Une nuée les a couverts de son ombre. De cette nuée, alors que Moïse et Élie avaient disparu et que Jésus était seul avec ses disciples effrayés, la voix de Dieu s’est fait entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » À la demande de Jésus, Pierre, Jacques et Jean, après avoir été témoin de la gloire de Jésus, n’ont rapporté à personne ce qu’ils avaient vu. Ils n’ont témoigné de la Transfiguration de Jésus qu’après sa résurrection.
L’épisode de la Transfiguration de Jésus revêt des significations importantes.
- La confirmation que Jésus accomplit les Écritures permet de comprendre toute la portée de sa mission, de sa passion, de la volonté de Dieu son Père.
- La révélation par Dieu le Père de la nature divine de Jésus. « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ». Jusque-là, c’étaient Moïse porteur de la Loi et les prophètes représentés ici par Élie qu’on écoutait. À l’avenir, c’est par la mise en application de la parole et des enseignements de Jésus que le Règne de Dieu adviendra.
- La préparation des disciples à la passion, la crucifixion et la mort de Jésus par laquelle le genre humain sera racheté.
- La préfiguration de la résurrection de Jésus le Christ, de la joie de Pâques, de la promesse d’une vie éternelle dans la présence de Dieu.
Un geste concret qui nous fait marcher dans les pas de Jésus
De nombreux récits des évangélistes Matthieu, Marc, Jean et Luc témoignent de comment Jésus, dans l’exercice de son ministère sur la terre, a contribué à la transfiguration de nombreuses personnes, c’est-à-dire à la transformation de leur vie tout en leur procurant un sentiment d’accomplissement. Citons entre autres, la femme Samaritaine, l’homme aveugle, la femme adultère condamnée à la lapidation et le larron sur la croix.
En ce 2e dimanche du Carême, temps de renouveau spirituel, comment pouvons-nous être le reflet de la Transfiguration de notre Seigneur Jésus le Christ ? En cette année jubilaire dont le thème est « Pèlerins d’espérance », quel geste concret d’espoir et de solidarité pouvons-nous poser à l’égard de nos sœurs et nos frères des pays les plus appauvris ?
L’invitation des évêques du Canada à répondre à l’appel du pape François qui demande de signer la pétition mondiale Transformer la dette en espoir, nous en offre l’occasion. Cet appel s’inscrit dans la tradition de l’année biblique du jubilé au cours de laquelle les dettes étaient annulées, les esclaves libérés et la terre laissée en repos.
Le pape François écrit que remédier aux causes des injustices, rassasier les affamés et régler les dettes injustes sont nécessaires pour que la paix règne dans le monde. Il demande aux nations les plus riches de reconnaître la gravité de nombreuses décisions prises et qu’elles se décident à remettre les dettes des pays qui ne pourront jamais les rembourser. Il souligne qu’il ne s’agit pas d’une question de générosité, mais d’une question de justice.
Unissons nos voix à celles du pape François, de nos évêques, de la grande famille Caritas Internationalis ainsi que de nombreuses autres organisations dans le monde pour que nos sœurs et nos frères vivent dignement libérés du fardeau d’une dette extérieure injuste. Signons la pétition mondiale Transformer la dette en espoir en Église ou en ligne sur le site Internet de Développement et Paix – Caritas Canada à devp.org/dette. Que la signature de cette pétition soit un de nos gestes de solidarité et de justice en cette année jubilaire !
Prenez également le temps de découvrir la campagne Carême de partage 2025 de Développement et Paix – Caritas Canada : Transformer la dette en espoir.