Les gens et la planète avant tout – 2e partie

Par Dean Dettloff, animateur pour le centre de l’Ontario

Cette année marque le 55e anniversaire de Développement et Paix ― Caritas Canada, et nous sommes heureux de poursuivre notre travail avec vous cet automne !

Au fil des années, Développement et Paix a soutenu de nombreux partenaires dans leurs quêtes de solutions de rechange aux structures politiques et économiques mondiales injustes. Nos efforts ont contribué au succès de récipiendaires du prix Nobel de la paix tels que l’activiste maya K’iche’ Rigoberta Menchú au Guatemala, en 1992, ainsi que Nelson Mandela, en 1993, pour avoir mené la bataille contre l’apartheid en Afrique du Sud. En 2017, PAX, un autre de nos partenaires, a reçu le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires.

Mais à Développement et Paix, nous savons qu’on ne devient pas un héros de la justice sociale tout seul ; nous savons que pour chaque personne ou groupe honoré par un prix prestigieux comme le prix Nobel de la paix, il existe d’innombrables personnes derrière, engagées aux premières lignes de cette lutte. Dans la première partie de notre campagne Les gens et la planète avant tout, nous avons présenté trois de ces partenaires de première ligne : CEHPRODEC au Honduras, Développement et partenariat en action au Cambodge, et le Conseil de développement d’Andohatapenaka à Madagascar. Chacune de ces organisations soutient des militantes et militants de la base, des productrices et producteurs agricoles et des personnes défenseures de la terre, tout en formant la génération suivante. Parmi les personnes et groupes soutenus par nos partenaires, qui sait qui deviendra le prochain récipiendaire du prix Nobel de la paix ?

D’ici là, pour poursuivre la campagne Les gens et la planète avant tout, deux tâches nous attendent cet automne : renouveler notre mouvement et approfondir notre plaidoyer.

Une nouvelle ronde de recrutement

Afin de semer les graines pour les 55 prochaines années, Développement et Paix a lancé, le 24 septembre, une nouvelle ronde de recrutement qui se poursuivra jusqu’au 3 décembre. Notre objectif est de recruter 550 nouveaux membres. Il n’en coûte que 10 $, une seule fois, pour devenir membre, et c’est gratuit pour les moins de 35 ans. Les donateurs mensuels deviennent membres automatiquement.

À Développement et Paix, toute personne recrutée a son « qui » ou son « pourquoi », c’est-à-dire qui l’a recrutée, et qu’est-ce qui fait qu’elle reste avec nous. Que ce soit une conversation pendant une pause-café, une personne rencontrée quelques fois lors de rassemblements, ou un membre que vous avez entendu faire une présentation d’une campagne dans une paroisse. Peut-être restez-vous avec nous à cause de notre approche unique au partenariat, de notre engagement pour l’Enseignement social catholique, ou de l’expérience inoubliable que vous avez vécue lors d’un séjour de solidarité ou au cours d’une action de plaidoyer. Toutes ces histoires sont ce qui rend le mouvement de Développement et Paix vivant et dynamique. Nous voulons multiplier ces « qui » et ces « pourquoi » cet automne !

Chaque nouvelle ou nouveau membre recruté au cours de cette ronde de recrutement, ainsi que la personne qui l’a recrutée, seront inscrits à un tirage pour un voyage toutes dépenses payées à Montréal, où ils auront l’occasion de rencontrer l’un de nos partenaires en visite au Canada dans le cadre d’un séjour de solidarité*.

Pour faciliter vos efforts de recrutement, Développement et Paix a créé une nouvelle carte de membre, rédigé une nouvelle brochure institutionnelle et plusieurs autres ressources, toutes disponibles pour impression ou téléchargement sur notre site Web. Nous allons célébrer cette ronde de recrutement avec une fête pour les nouveaux membres le 3 décembre prochain.

Poursuivre notre plaidoyer en faveur d’une loi pour mettre au pas les entreprises canadiennes

De nouveaux membres, cela veut aussi dire qu’il y a plus de bras pour mener les campagnes !

Malgré la pandémie, les membres de Développement et Paix se sont présentés en force l’automne dernier pour recueillir collectivement près de 25,000 signatures à notre pétition, et ont rencontré 36 personnes députées, afin de demander au Canada d’adopter une loi de diligence raisonnable en matière de droits de la personne.

Nous savons que la route sera longue avant l’adoption d’une telle loi qui contraigne les entreprises canadiennes à prévenir les violations aux droits de la personne et à l’environnement – jusqu’à leurs chaînes d’approvisionnement – et qui donne aux communautés touchées à l’extérieur du Canada un recours légal lorsque les choses tournent mal pour elles. C’est pourquoi, cet automne, nous allons renforcer nos efforts et exercer plus de pression pour que cette loi voie le jour.

Depuis le lancement de cette campagne en 2021, il y a déjà quelques nouveaux développements. Le projet de loi d’initiative parlementaire C-262 porte sur certains aspects d’une telle loi. l’Un de nos partenaires, CEAS du Pérou, a rédigé au printemps dernier une lettre ouverte demandant au Canada d’instaurer une loi de diligence raisonnable en matière de droits de la personne et d’environnement. Grâce à notre plaidoyer pour une loi de diligence raisonnable, nous avons une chance de faire entendre la voix des communautés des pays du Sud.

Avez-vous déjà lancé la pétition de la campagne dans votre paroisse ? Peut-être pouvez-vous aussi convaincre une paroisse voisine, un groupe de justice sociale, ou une église d’une autre confession à faire de même !

Avez-vous déjà rencontré votre personne députée ? Faites le suivi et découvrez ce qu’elle a fait pour faire progresser la loi de diligence raisonnable au Parlement. Il y a 338 députés au Canada. Vérifiez s’il y en a qui n’ont pas entendu parler de cette loi de diligence raisonnable. Grâce au travail des membres de Développement et Paix dans tout le pays, nous voulons faire en sorte qu’aucune personne députée ne puisse dire qu’elle n’en a jamais entendu parler.

Au moment de reparler de la campagne Les gens et la planète avant tout dans nos paroisses cet automne, rassemblons-nous dans un esprit de solidarité, soyons prêts à multiplier nos efforts pour nous rapprocher de nos partenaires des pays du Sud ! Semons dès maintenant les graines dont nous pourrons célébrer les récoltes dans 55 ans, et même plus.


* Étant donné que l’obtention de visas pour visiter les pays occidentaux comme le Canada est un processus volontairement et injustement restrictif pour les personnes des pays du Sud, nous ne pouvons pas prévoir lequel de nos partenaires internationaux y aura accès et pourra effectivement faire une visite de solidarité au Canada.

Effectuez votre recherche

Restez informé·e

Ne manquez rien sur le travail de nos partenaires internationaux ou sur nos campagnes de sensibilisation et de mobilisation.

Inscrivez-vous dès maintenant à notre infolettre.