L’alimentation en hébergement regroupé

Six jeunes québécois effectuent actuellement un stage d’initiation à la solidarité internationale à Madagascar dans le cadre du programme Québec sans frontières (QSF). Ils participent aux activités du Conseil de Développement d’Andohatapenaka (CDA), un partenaire de Développement et Paix – Caritas Canada.

La mission du CDA est de participer à l’amélioration des conditions de vie des habitants de six quartiers défavorisés d’Antananarivo. Il accompagne les populations vers leur autopromotion et offre des services sociaux de base (santé, éducation), des services d’emploi et de création d’Activités Génératrices de Revenus (AGR), de promotion des droits humains et d’éducation citoyenne. Dans le cadre de son programme de bonne gouvernance, le CDA a développé un projet visant la mobilisation et le développement du leadership des jeunes; c’est dans ce contexte que les stagiaires effectuent leur stage. Au courant de leur séjour, le groupe nous partage le récit de leurs expériences.

L’alimentation en hébergement regroupé

À Antananarivo, la capitale de Madagascar, les conditions n’étaient pas favorables pour une vie en familles Malagasy*, comme il est généralement coutume dans les projets Québec sans frontières. De ce fait, nous sommes installés dans de jolies petites chambres sur les terrains du Conseil de Développement d’Andohatapenaka (CDA), là où se déroulent nos projets. En plus d’être des plus sécuritaires, l’hébergement au CDA inclut des repas préparés par leur école de cuisine. Je vous laisse alors imaginer notre joie de pouvoir découvrir et goûter à de nouveaux plats préparés par des étudiantes et étudiants en cuisine !

Ceci étant dit, nous avons découvert que les portions de riz sont souvent extravagantes et d’une fréquence quotidienne. En plus du riz blanc, nous avons généralement droit à quelques portions d’une salade de carottes, d’haricots verts et de persil ainsi que d’une source de protéine animale locale. Bien que rarement végétariens (pour le groupe à deux-tiers végé), les plats sont consommés sans modération… à un tel point où nous avons dû demander à la cuisine de réduire les portions pour nous éviter un gain de poids !

En plus des deux repas quotidiens concoctés en cuisine, nous ne manquons pas d’essayer les produits locaux vendus par les Malagasy. Nous apprécions fortement les beignets de manioc ou de banane, les galettes frites aux échalotes et les petits arachides (souvent appelés pistaches). En plus, nous avons la chance de manger relativement beaucoup de fruits locaux comme la banane (akondro – akou(n)d’ou), les oranges (voasary – vôssari), l’ananas (manansy – mananassi) et la papaye (papay – papa-i). Les fruits sont courants, quoique beaucoup plus chers que les nombreux produits préparés dans l’huile. Une alternative souvent appréciée par les locaux est d’acheter une portion d’une des salades de fruits vinaigrées vendues dans les rues ou la fameuse salade de museaux de Zébus pour les soirées…

Dans les faits, j’ai été personnellement choquée par la grosseur des portions normales alors que Madagascar se positionne parmi les pays les plus affectés par la malnutrition chronique. Il faut dire que l’insécurité alimentaire se présente généralement de janvier à mars, durant la période dite de soudure, favorisant ainsi des carences tenaces et percutantes pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge. À l’image de l’alimentation Malagasy, la variété alimentaire est défaillante et nous nous laissons souvent berner par les montagnes de riz ou l’omniprésence du manioc, aliments malheureusement pauvres au niveau nutritionnel.

Il va sans dire que l’accueil offert par le CDA va au-delà de nos attentes. Nous sommes choyés de découvrir des habitudes alimentaires différentes, qui, selon les Malagasy, dépendent essentiellement de la disponibilité des ressources et des coutumes locales. Nous continuerons de profiter des aliments biologiques du pays, source de fierté pour nos charmantes et charmants hôtes.

Merci aux précieuses cuisinières et précieux cuisiniers,
Veloma !

*Le terme Malagasy est préféré au terme Malgache puisqu’il est plus authentique à la langue.

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