Par Dean Dettloff, Animateur pour le Centre de l’Ontario
En 2020, Développement et Paix — Caritas Canada a piloté un nouveau Programme scolaire (disponible en anglais seulement) en Ontario, conçu pour encourager les élèves à incarner leur foi par la solidarité. Les écoles participantes ont obtenu des badges en relevant des défis de justice sociale allant de l’inversion de cartes du monde à la plantation d’arbres. Un an plus tard, le programme s’est non seulement avéré efficace et prêt à être déployé à plus grande échelle, mais il a également donné lieu à des innovations surprenantes de la part des élèves, allant au-delà de ce que le programme avait envisagé.
À l’école secondaire catholique Bishop P. F. Reding de Milton, en Ontario, par exemple, les élèves ont réinventé le badge « Dress Down, Speak Up ». La trousse du programme suggérait d’organiser une journée sans uniforme et de communiquer avec les fabricants d’uniformes pour demander des renseignements sur leur chaîne de main-d’œuvre et d’approvisionnement. Les élèves de l’école Bishop Reding sont allés un peu plus loin en portant leur chemise à l’envers et de l’arrière vers l’avant, afin de rendre l’étiquette visible et de montrer où le vêtement avait été fabriqué.
« Notre club a eu l’occasion de mener une initiative par nous-mêmes, en mettant en œuvre nos propres idées tout en utilisant les bases que le Programme scolaire avait fournies », a déclaré Nicolas Fortun, un étudiant du club Développement et Paix à Bishop Reding. « Nous en avons appris davantage sur l’oppression que subissent les travailleurs, sur le fait d’être sous-payés et sous-estimés, et nous avons pu participer à la lutte pour une bonne cause en organisant une collecte de fonds et en sensibilisant les gens dans notre école. »
Accompagnés d’animateurs, les élèves se sont joints à des gens de tous âges à travers le Canada, unis par notre travail et par la campagne Se rétablir ensemble, qui soulignait l’impact social de la COVID-19. Le Programme scolaire a ainsi amené dans la communauté de Développement et Paix une nouvelle génération qui apprend à faire une différence tout en ayant du plaisir !
Écoutons ce que dit Karisa Sol-Edeigba, une élève de 11e année à Bishop Reding : « Je me suis tellement amusée au sein de D&P l’année dernière ! Je suis ravie que D&P ait mis tant de ressources à la disposition des membres, en particulier les campagnes qui nous ont donné l’occasion de nous informer sur les événements actuels. Ce que j’ai appris sur la justice sociale, c’est qu’elle est nécessaire au niveau local, en particulier dans nos communautés. Les réunions de D&P sont non seulement éducatives mais aussi très amusantes ! Le fait de pouvoir apprendre des personnes concernées et de celles qui apportent un réel changement est très inspirant. »
Les enseignant·e·s et les aumônier·ère·s ont également donné vie au programme, en veillant à ce que les élèves disposent de l’espace nécessaire pour développer leurs capacités de leadership et leur confiance. Dans un monde où les problèmes abondent, l’approche éducative de Développement et Paix aide les élèves à connaître les causes profondes de l’injustice et à donner un sens à ce qui peut sembler être un monde extrêmement injuste.
« D&P est axé sur l’encouragement au changement. Ils m’ont sensibilisée à l’origine de la pauvreté dans le monde », a déclaré Inaaya Ahmed, élève de 10e année à Bishop Reding. « Qu’il s’agisse de participer à des collectes de fonds ou de devenir leader du club scolaire de D&P, Développement et Paix m’a offert des possibilités sans pareilles. J’ai hâte de participer encore une fois cette année ! »
Bishop Reding n’a pas été la seule école à adopter la mission de Développement et Paix.
Sayla Rodrigues, une leader du club Développement et Paix de l’école secondaire catholique St. Ignatius of Loyola à Oakville, en Ontario, a déclaré : « Mon badge préféré à obtenir était celui de ” Leçon apprise “. » Ce badge est obtenu en réalisant une activité tirée d’une vaste base de données. À Loyola, les élèves ont créé des affiches et un plan de cours pour sensibiliser les gens aux effets des déchets plastiques des bouteilles d’eau.
« Notre plan de cours consistait à faire la différence entre l’eau potable et l’eau non potable, et à montrer que l’accès à l’eau potable est une crise croissante dans des pays comme l’Ouganda et l’Éthiopie », explique Sayla. « Notre club a vraiment eu un impact significatif avec cette initiative. »
Avec assez de substance pour démarrer, mais aussi assez d’espace pour expérimenter, le programme donne aux élèves l’occasion de penser de manière créative en s’engageant dans notre monde au niveau local et mondial. Malgré les défis posés par la pandémie, 23 écoles ont participé au projet pilote de l’année dernière. Maintenant que le programme bat son plein, 59 écoles se sont inscrites cette année et d’autres se joignent à elles à mesure que se répand la nouvelle de ce que le programme peut apporter aux élèves.
Dans un document final pour le Synode sur les jeunes de 2018, les évêques ont écrit que même si certains jeunes sont indifférents aux questions sociales, « il y en a beaucoup d’autres qui sont disponibles pour des initiatives de volontariat, de citoyenneté active et de solidarité sociale : il est important de les accompagner et de les encourager pour faire émerger leurs talents, leurs compétences et leur créativité et pour inciter à la prise de responsabilité de leur part. »
C’est exactement ce que fait notre Programme scolaire !
Inscrivez-vous pour devenir une école Développement et Paix ici (disponible en anglais seulement).