Réflexion hebdomadaire du 17 février 2024, 1er Dimanche du Carême

Une saison de promesses

Par Jeremy Laurie, animateur pour la Colombie-Britannique et le Yukon

Le Carême est une période pleine de promesses. La promesse de s’engager dans nos sacrifices de Carême. Notre promesse collective de générosité par l’aumône. Et la promesse ultime de la mort et de la résurrection du Christ. Il est tout à fait approprié que la première lecture de Carême de cette année décrive l’une des premières promesses de Dieu à l’humanité : qu’il n’y aurait plus jamais de grand déluge. La Bible montre clairement que cet échange était plus qu’un simple accord contractuel. Il s’agissait d’une alliance entre Dieu et le peuple qu’il avait choisi. 

Dans les contextes bibliques et juridiques, le terme « pacte » est généralement réservé à des moments particulièrement importants. En 1966, les Nations Unies ont adopté les pactes relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels et aux droits civils et politiques. Avec l’un des documents les plus importants de l’histoire moderne, la Déclaration universelle des droits de l’homme, ils constituent la Charte internationale des droits de l’homme. Bien que les pactes humains n’aient pas la permanence et la certitude de ceux de Dieu, ces documents sont importants pour garantir un traitement équitable pour tous les êtres humains. 

Il semble approprié qu’un an plus tard, en 1967, les évêques du Canada aient créé l’organisation de solidarité internationale que nous appelons aujourd’hui Développement et Paix – Caritas Canada. Depuis, l’organisation a fait sa propre promesse : œuvrer pour un monde de dignité, de solidarité, de justice et de paix. Le respect des droits humains fait partie intégrante de cet engagement. 

Le pape Jean-Paul II a déclaré que « ces droits découlent de la dignité et de la valeur inhérentes à la personne humaine » et que « face au refus de l’homme, l’amour du Père des cieux reste fidèle », comme en témoigne l’envoi de « son Fils Jésus pour racheter toute personne, lui restituant sa pleine dignité ». Pour qu’un être humain puisse vivre dans la dignité, certains besoins fondamentaux doivent être satisfaits. Il s’agit notamment du droit à l’alimentation, à l’habillement, aux médicaments, au logement et aux services sociaux. 

Ces droits sont au cœur de la campagne du Carême de partage de cette année, Cultivons nos droits. Elle met en lumière les façons dont les partenaires de Développement et Paix – Caritas Canada veillent à ce que les droits et les besoins fondamentaux des personnes soient garantis. Au Nigeria, notre partenaire HOMEF (Home of Mother Earth Foundation, Fondation Santé de la Terre Mère) donne à des milliers de personnes les moyens de réagir à la dévastation causée par les compagnies pétrolières internationales. En Indonésie, PAYOPAYO permet à des personnes de tous âges d’acquérir des compétences en matière d’agriculture, de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles. En Bolivie, la Fundación NUNA aide les communautés autochtones et paysannes à travailler de manière plus durable et à diversifier leurs revenus. 

Dans son encyclique Fratelli Tutti, le pape François déclare : « Quand la dignité de l’homme est respectée et que ses droits sont reconnus et garantis, fleurissent aussi la créativité et l’esprit d’initiative, et la personnalité humaine peut déployer ses multiples initiatives en faveur du bien commun. » Les projets de nos partenaires, explorés tout au long de cette campagne de Carême, sont des expressions tangibles de cette créativité. 

Comme l’alliance de Dieu symbolisée par l’arc-en-ciel, ou le sacrifice ultime du Christ symbolisé par la croix, soyons des symboles de la miséricorde, de la justice et de l’amour de Dieu dans le monde. En cette saison de promesses, puissions-nous être inspirés à agir pour ce qui est juste.